Hel

Hel, « Dissimulatrice ? », est la terrible et redoutée gardienne des morts dans son sinistre royaume de Helheim.
Elle est avec ses frères Fenrir et Jormungandr, la fille de la Géante Angerboda et du malicieux Loki. Ayant connaissance de cette infamie presque incestueuse, les Ases firent capturer ces maléfiques rejetons. Alors
Odin bannit Hel au Niflheim où elle trouva demeure et il lui donna le pouvoir de choisir dans les Neuf Mondes les morts s’y trouvant, essentiellement les malades et les vieillards !
Son apparence est celle d’une femme maligne pour moitié et pour l’autre celle d’une monstruosité à la peau nécrosée.
Cruelle et sans pitié même les Dieux la craignent et elle n’éprouve aucune clémence pour qui pénètre son royaume.

En son royaume ténébreux sa demeure porte le nom de Eliudnir, ses esclaves Ganglati (Traînard) et Ganglot (Traînarde), son seuil Fallanda forad (Pierre d’achoppement), son lit Kor (Grabat), ses tentures Blikianda bol (Eclatant malheur), son assiette Hung (Faim), son couteau Sult (Famine)…

  • Article de l'ancien site Ragnarök corrigé par Michel Buzzi :

Enfant monstrueuse la plus jeune du Dieu Loki et de la géante Angrboda, Hel ("autre monde") est la souveraine de Helheim, le royaume des morts. En effet, une prophétie annonçait que les enfants de Loki détruiraient Asgard. C'est pourquoi les Dieux enfermèrent Hel dans Helheim (où elle règne sans partage sur les hommes morts de vieillesse et de maladie) dans son palais Eliudnir ("celle qui est mouillée par la pluie").

D'apparence horrible puisque son corps est mi-humain mi-cadavérique, elle est assistée par 2 serviteurs : Ganglati ("traînard") et Ganglot ("traînarde") et possède des objets singuliers comme l'assiette Hung ("faim"), le couteau Sult ("famine") ou le lit Kor ("grabat").

A noter: Le nom de la déesse est à l’origine du mot anglais Hell ("enfer")


Structure du Monde de Helheim

On ne distinguait qu’à peine la flamme de sa source, mais les contours d’un large miroir en réfléchi la lumière. Alors s’y dessina à son tour le linéament d’une femme envoûtante, étrange, d’une beauté glaciale, oui, belle mais sans charme…
Une étoffe à la trame vilaine et aux points de croix sans ordres en couvrait une partie. D’ailleurs le miroir ne dévoilait pas plus que la moitié de la grande Dame s’y mirant. Courant d’un genou délicat apparaissant au travers d’une lourde robe pourpre jusqu’à son cou gracile, la femme rit soudain repoussant les mèches de ses cheveux lui cachant le visage.
Et, à l’instar de son inquiétant rire enfantin, elle regarda son visage de petite fille maligne. En fait non, elle était d’âge mure… ou plutôt elle n’avait pas de prise sur le temps ! Oui, le grain de sa peau ne semblait pas réel ! Elle était envoûtante et repoussante à la fois. Attirante, elle asséchait pourtant tout désir de la posséder, son regard devançant le fou qui aurait eu une telle mauvaise intention…
Son œil était trop rude, trop dur, trop perçant, trop sûr d’elle, trop fixe… elle ne battait pas des cils, son œil était mort, sa pupille sans vie !

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Aucun esprit sain n’aurait pu supporter cette vision.
De cette moitié n’était plus qu’un corps putride, malade, nécrosée, en décomposition, sans formes ou alors comme empilés de morceaux de chairs flasques, difformes et grotesques ! Remontant au-dessus de ce qui semblait être son autre genou, on pouvait y voir l’os de la cuisse s’y emboîtant, rattaché par quelques ligaments vomitifs. La robe pourpre se confondait avec le sang noirci s’y étant écoulé mais l’un de ses seins y était à découvert. Boule purulente d’écrouelles et de graisse pustuleuse, nulle âme n’aurait pu alors affronter le visage de la bête ! Une partie de la mâchoire s’ouvrait telle une balafre à vif sur la joue formant un rictus épouvantable. Et là, parmi quelques filets de cheveux semblant n’êtres que des cicatrices encore suintantes couvrant son front, un œil cruel, vil, maléfique, jauni vous fixait !

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