Eddas

Les Eddas sont des écrits Nordiques, principales sources manuscrites du mythe germanique. Il y a deux Eddas, le plus vieux l'Elder Edda ou l'Elder poétique. C'est une collection de 34 poèmes islandais datant environ des IXéme ou XIIéme siècle. L'écrit le plus jeune est le Prose Edda de Snorri Sturluson où l'on trouve le récit de la Völuspà décrivant le Ragnarök.

L'Ouvrage

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Quant à l'Edda il fut donc rédigé en langue vernaculaire, sans doute entre les années 1220 et 1230.
C'est la source la plus édifiante rassemblant le panthéon nordique presque dans sa totalité. D'autres textes existent bien sûr mais seul les Eddas ne sont pas décousus et offrent une lisibilité abordable.
Sans les Eddas l'énigme des mythes du nord n'aurait été que spéculations et hypothèses douteuses. Cet ouvrage est une chance pour notre culture et celle Indo-Européenne.
Les Eddas présentent donc les principaux Dieux et Déesses du Hof, leurs histoiress, les différents mondes, les prophéties et genèses d'alors.
Mais il faut garder à l'esprit la période de rédaction de cet ouvrage.
L'Islande était en effet "christianisée" depuis l'an 999 ou Mille, c'est selon. Ecrire sur les anciennes croyances Elémentalistes était donc un crime que commis Snorri ! Il reste donc une énigme quant à comprendre ses motivations et buts… et il est à craindre que nous n'ayons jamais de réponses à cela. C'est pour cela que le scribe Sturluson employa l'art des anciens Scaldes (poètes, bardes et conteurs) fait de métaphores, de contresens et de vers codés et secrets appelés Kenningar. Ces Kennings restent les véritables pensées originelles des mythes nordiques et runiques ayant traversés les siècles par les chants des bardes et des conteurs…


Présentation et composition de l'Edda

Le mot Edda (« livre vénérable ») a plusieurs origines. Par exemple le mot Edda, en Islandais, signifie « aïeule » mais on peut aussi dire qu’il est dérivé du latin edo : « je compose »

Il existe 2 Eddas bien distinct :
+L’Edda poétique (ancienne Edda)

Islande – 1643 : L’évêque luthérien Brynjölfur Sveinsson découvre un manuscrit : l’Edda > poétique. C’est un recueil anonyme d’une trentaine de chants et de poèmes mythologique
composés entre le VIIIe et le XIIIe siècle.

L’évêque a offert cette œuvre au roi du Danemark.

Table des Matières

la Völuspa (« Prédiction de la voyante ») : Une voyante retrace l’histoire du monde, de sa création à sa destruction au Ragnarök.

les Hàvamàl (« Dits du Très-Haut ») : Odin édicte toute une suite de préceptes comme l’hospitalité, le respect…

les Grimnismàl (« Dits de Grimnir ») : Odin (qui se nomme ici Grimnir) subit les tortues de Geirroeth.et Grimnir. Agnar, qui est le seul à avoir de la compassion pour lui devient roi.

les Vafthrudhnismàl (« Dits de Vafthrudhnir ») : Odin défie le géant Vatrudhnir sur un jeu de questions-réponses pour savoir lequel des deux est le plus savant. Bien entendu Odin gagne.

les Baldrs draumar (« Rêves de Balder ») : Récit de la mort du Dieu Balder.

la Hymiskvidha (« Chant de Hymir ») : Thor se rend chez le géant Hymir pour faire une célèbre partie de pêche contre le serpent de Midgard.

la Thrymskvidha (« Chant de Thymr ») : Le géant Thrym a volé le marteau de Thor. Sur les conseils de Loki, Thor se déguise en femme pour le récupérer.

les Alvissmàl (« Dits d’Alviss ») : Thor consulte le nain Alviss pour connaître le nom des choses (Heiti).

le Hàbardhsljodh (« Lai de Hàbardhr ») : Odin (sous le nom Hàrbardr) fait un combat verbal contre Thor pour savoir lequel des deux à le plus d’exploits à son actif.

la Skirnisfor (« Voyage de Skirnir ») : Le dieu Freyr tombe amoureux de la belle géante Gerdr, la fille du géant Skirnir.

le Grottasöngr (« Chant de Grotti ») : Le roi Frodi oblige deux géante à moudre de l’or dans un immense moulin. Elles le tueront en se vengeant.

le Grogaldr (« Incantation de Groà »).

les Fjölsvinnsmàl (« Dits de Fjölsvinnr »).

la Rigsthula (« Poème de Rigr ») : Heimdall (sous le nom de Rigr) crée les 3 classes de la société.

la Lokasenna (« Esclandre de Loki ») : Loki, durant un banquet, se moque de tout les Dieux.

le Hyndluljodh (« Lai de Hyndla ») : La déesse Freyia contraint la géante Hyndla a donné la généalogie d’Ottar (l’amant de la déesse).

l’Atlakvidha (« Chant d’Atli ») : Le roi Atli tue les frères de sa femme (Gudhrun) pour s’emparer du trésor. Gudhrun se venge en tuant les 2 enfants d’Atli et en lui faisant les manger à son insu.

les Atlamàl (« Dits d’Atli ») : Même récit que précédemment mais raconté sur un registre plus populaire.

les Reginsmàl (« Dit de Reginn ») : Le nain Regin éduque Sigurdr et apprend qu’il doit tuer le dragon Fafnir.

les Fàfnismàl (« Dits de Fafnir ») : Sigurdr tue fafnir et passe à la postérité en devenant Fafnisbani (« meurtrier de Fafnir »).

la Gripisspà (« Prédiction de gripir ») : Le géant Gripir expose à Sigurdr sa destiné.

les Sigrdrifumàl (« Dits de Sigrdrifa ») : Sigurdr rencontre la valkyrie Brynhild prisonnière de flammes magiques.

le Brot af Sigurdharkvidhu (« Fragment du chant de Sigurdhr ») : Récit de la mort de Sigurdr.

la Sigurdharkvidha hin skamma (« chant bref de Sigurdhr ») : Récit des amours de Sigurdr.

la Gudhrunarkvidha I (« Premier Chant de Gudhrun ») : Brynhild se suicide à la mort de Sigurdr car, abusée magiquement, elle réalise qu’elle est l’instigatrice de la mort de celui qu’elle aime.

la Helreidh Brynhildar (« Chevauchée de Brynhild au royaume de Hel ») : A sa mort, Brynhild arrive au royaume de Hel.

la Gudhrunarkvidha II (« Second Chant de Gudhrun ») : Récit de la vie de Gudhrun après la mort de Sigurdr.

la Gudhrunarkvidha III (« Troisième Chant de Gudhrun ») : Gudhrun se défend des accusations qu’on lui porte.

l’Oddrunargràtr (« Déploration d’Oddrun ») : Oddrun (une inconnue) aide une femme à accoucher.

la Gudhrunarhvöt (« Exhortation de Gudhrun ») : Gudhrun (qui a tenté de se suicider) épouse le roi Jönakr avec qui elle a trois fils.

les Hamdhismàl (« Dits de Hamdhir ») : Gudhrun, pour se venger des calomnies envers sa fille, tue ses trois enfants qu’elle a eu avec le roi Jönakr.

la Helgakvidha Hjördhvardhssonar (« Chant de Helgi, fils de Hjörvardhr ») : Helgi (pas le même que celui ont il va être question après) tue un roi.

la Helgakvidha Hundingsbana I (« Premier Chant de Helgi, meurtrier de Hundingr ») : Le héros Helgi, avec l’aide des Valkyries, tue le roi Hrundingr.

la Völundarvidha (« Chant de Völundr ») : Völundr (un fabuleux forgeron) est retenu prisonnier par un roi. Après s’être vengé, il s’évadera avec des ailes de sa propre fabrication.


L'Edda de Snorri

Cette oeuvre est rédigée vers 1220 et comporte, en plus d'un prologue, 3 parties distinctes.

Table des Matières

· Un prologue de type evhèmiste: les Dieux seraient en fait des magiciens humains divinisés au fil du temps.
· Première partie: la Gylfaginning ("fascination de Gylfi"). Gylfi, un légendaire roi de Suède, va à la demeure des Dieux pour acquérir le savoir. par un habile jeu de questions-reponses, le lecteur découvre une grande partie de la mythologie Nordique. A la fin de la conversation la demeure disparaît (d'où le terme fascination).
· Deuxième partie: les Skàldskaparmàl ("poétique"). Dans un jeu de questions-reponses entre Bragi (dieu de la poésie) et Aegir (géant assimilé à un dieu des océans), Snorri nous transmet une étude des kenningars et des heitis (métaphores) que doivent maîtriser les scaldes.
· Troisième partie: la hàttatal ("dénombrement des mètres"). Sous la forme d'un poème adressé au roi norvégien Hàkon Hàkonnarson, Snorri dresse une liste de 102 strophe en 100 mètres differents ainsi que des commentaires sur la métrique.

L'Edda de Snorri est donc l'ouvrage de référence pour toute la culture Nordique, Scandinave mais aussi Germanique


Homonymie

- Attention à la confusion avec Edda

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